Le besoin de reconnaissance au travail est fort et c’est un levier de motivation important, qui conditionne la force de l’investissement des collaborateurs. La reconnaissance peut se traduire de différentes manières : par des paroles bien sûr, mais aussi et surtout par des actes.
Les mots
Cela peut sembler futile, mais les mots sont probablement les signes les plus évidents de la reconnaissance du travail d’un collaborateur. Un remerciement, des encouragements, des félicitations. Au quotidien, ce sont des petits détails qui comptent et qui motivent à s’investir un peu plus : « Bravo, merci pour ton aide, super boulot, félicitations pour ta présentation, merci d’être resté nous aider hier, merci à toute l’équipe, vous avez été géniaux, … ».
Les actes
Montrer de la reconnaissance, c’est aussi confier une mission spécifique à un collaborateur, lui faire prendre part à un projet parce que l’on a ressenti une certaine compétence ou parce qu’il/elle a exprimé un intérêt pour un domaine qui ne relève pas toujours de sa fonction. Responsabiliser un membre de l’équipe, en le confortant dans sa fonction ou en l’invitant à relever d’autres challenges, c’est également un signe de reconnaissance fort. C’est donner l’opportunité d’évoluer, de prendre parfois une nouvelle dimension, d’envisager de nouvelles évolutions professionnelles à terme. Les jeunes talents y sont particulièrement sensibles ; ils « marchent » à la reconnaissance. Leur permettre d’apprendre, de se développer, de sortir du cadre de leur fonction est un signe de reconnaissance qu’ils valorisent énormément.
Le travail en intérim n’échappe pas à cette règle. La reconnaissance du travail d’un collaborateur ne doit pas s’arrêter à son statut dans l’entreprise. Confier à un salarié intérimaire, un projet à responsabilités par exemple, c’est lui prouver qu’il est un salarié à part entière de l'entreprise, valorisé et reconnu pour son travail.
Les récompenses
Les incentives, repas d’équipe, soirées et autres évènements de ce type permettent aux collaborateurs de se retrouver, de se sentir valorisés, reconnus. Il s’agit de mettre l’accent sur l’importance de leur travail dans les performances de l’entreprise. La rémunération et les avantages annexes (augmentation, prime de résultats, …) sont également des leviers essentiels pour motiver les équipes. La satisfaction du management se traduit alors par une reconnaissance « financière ».
Perception des salariés : la reconnaissance en chiffres
Les résultats de notre étude
« Les salariés et leur manager : relations & attentes » semblent indiquer qu’en matière de reconnaissance, les salariés s’attachent aujourd’hui davantage aux actes qu’aux mots. En effet, l’évolution des responsabilités (69%) et la montée en compétences via des formations (62%) arrivent en tête.
Les gratifications financières (45%) de même que la prise en compte des avis émis ou de l’expertise (46%) sont également fortement valorisées par les collaborateurs.
En revanche, les remerciements, félicitations ou témoignages d’un intérêt particulier sont certes plébiscités mais dans une moindre mesure (respectivement par 32.5 et 31% des répondants).
Et si la reconnaissance n'est pas au rendez-vous, que faire ?
Les entretiens annuels d’évaluation sont un moment privilégié pour échanger sur ce point. Un collaborateur investi(e), souvent disponible et prêt(e) à aider ses collègues qui se sentirait rarement valorisé(e) aurait tout intérêt à partager son ressenti avec son manager et à l’interroger sur ses attentes et sur son degré de satisfaction. Certains managers « oublient » simplement de souligner quand les choses sont bien faites sans pour autant ignorer l’investissement ou les réussites de leurs équipes, l’échange est alors bénéfique aux deux parties et permet de relancer une dynamique positive.