L'humour au travail

On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui* et pas exactement n’importe où non plus. Mais tout de même; un collègue un peu décalé, une collègue bourrée d’humour, un supérieur qui s’autorise un peu de dérision de temps en temps, ça rend l’atmosphère un brin plus sympathique. Cela dit, de la même manière que certains adorent Foresti et d’autres détestent Bigard, les plaisanteries drôles pour certains le sont parfois moins pour d’autres. Alors, un conseil : tâtez le terrain avant de vous lâcher !

Attention, lorsque l’on parle d’humour, on ne parle pas de « je t’envoie des boulettes de papier mâché sur le chemisier avant ta réunion avec le big boss » ni de « j’ai mis de la sauce nem dans ton thé ». On parle de ces petites phrases qui vous font sortir la tête d’un dossier compliqué, d’anecdotes qui animent une pause-déjeuner, de fines touches de répartie qui laissent des souvenirs mémorables. Car autant la lourdeur de certaines blagues peut être suivie d’un échange de mails « perso » entre collègues outrés, autant une petite phrase bien tournée en réunion peut permettre de désamorcer certaines situations un peu complexes.

Quoiqu’il en soit, si vous arrivez dans une entreprise, notre conseil serait d’observer avant de vous lancer. Voyez si votre humour est compatible (au moins en apparence) avec celui de vos nouveaux collègues. Ne vous adonnez pas d’entrée à des citations trop pointues (si vos collègues sont tous seniors, évitez par exemple les références à How I Met Your Mother ou au dernier spectacle de Thomas N’Gijol) ou trop loufoques (reprise d’une parodie de pub des Nuls, sketches des Inconnus, etc.).

En résumé : tout vient à point à qui sait attendre. Ainsi, avec le temps, vous apprendrez à connaître vos collègues et pourrez progressivement vous lâcher un peu plus, du moins, si c’est dans votre nature. Et sans oublier que l’humour, c’est comme tout ce qui est bon : à consommer avec modération.

*Citation originale : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde » – Pierre Desproges.