L’entrepôt 4.0 à l’heure des nouvelles technologies

Dans une économie où les échanges internationaux en temps réel sont de plus en plus nombreux, la pression sur les marges forte et la recherche de productivité primordiale, le secteur de la logistique continue sa transformation digitale. La recherche d’agilité, de flexibilité et de réactivité pour traiter encore plus de flux tout en améliorant le bien-être des salariés est devenu indispensable dans un écosystème qui se veut dynamique, connecté et collaboratif. Les entrepôts traditionnels en sont l’illustration parfaite, entre robotisation et intelligence artificielle : entrez dans l’ère de l’entrepôt 4.0 !

Aurélien GADREAU, Manager Exécutif Sénior, Division ADV, Achats et Logistique au sein de Page Personnel, vous livre un tour d’horizon des technologies existantes et à venir et des impacts directs sur le marché de l’emploi.

Le Big Data pour anticiper les commandes

Sous l’influence de l’e-commerce, le recours au Big Data est devenu un point clé dans la gestion des entrepôts. Il ne suffit plus de collecter les données, mais de les stocker, de les traiter et de les analyser pour mettre en place des modes de fonctionnement optimisés. Le Big Data permet ainsi de prévoir la capacité en fonction de la saisonnalité, de prédire les ressources nécessaires aux pics d’activités et d’accroitre la productivité individuelle et collective.

Les objets connectés pour gérer les stocks

Les objets connectés ou IoT ont pour objectif d’améliorer la visibilité de la Supply Chain en donnant une information précise, en temps réel, qui jusqu’alors demandait une intervention humaine. Des technologies, telles que le Bluetooth et la reconnaissance vidéo par exemple, permettent déjà de connaître l’état des niveaux de stock en temps réel et remplace les inventaires physiques.

Les drones pour livrer et faire les inventaires

Les drones sont déjà utilisés au sein de l’entrepôt pour déplacer des produits et/ou préparer des commandes. Equipés de caméras qui scannent les produits, ils sont aussi en mesure de faire l'inventaire la nuit en temps réel, à l’aide d’un plan de vol préétabli par logiciel.

D’autres utilisations sont envisageables, les leaders de la logistique testent déjà des systèmes de livraison par drones auprès des particuliers (de l’entrepôt au domicile) mais se heurtent encore à plusieurs obstacles technologiques et juridiques.

Les robots pour préparer une commande, transporter des colis et soulager l’homme

Un nombre croissant d’entrepôts utilisent déjà des robots de manutention, des convoyeurs automatisés, des chariots à guidage autonome, capables de se déplacer seul et de transporter des palettes, des colis ou des commandes entre différents lieux, et jusqu’aux opérateurs ou aux camions de livraison. Les robots seront bientôt capables d’attraper des produits en vrac dans plusieurs bacs et d’assembler une commande (étape la plus importante en logistique), permettant ainsi de consommer moins de main d’œuvre, de gagner du temps et de rendre le travail des opérateurs moins pénible. L’exosquelette facilitera quant à lui le travail des préparateurs, avec des bénéfices multiples : réduction des accidents de travail ou des problèmes de dos, force accrue, meilleure productivité.

Les imprimantes 3D pour gagner de la place :

Dernière née de l’innovation moderne, l’imprimante 3D pourrait avoir pour vocation de faire gagner des m² au sein des entrepôts. En effet, au lieu de stocker des produits à faible rotation, il est aujourd’hui possible de les imprimer en temps réel, tout en respectant les fortes contraintes de qualité attendue par les clients. Cette technique est notamment déjà utilisée par certains industriels automobiles.

Il est encore difficile de prédire à ce jour les technologies qui perceront de manière durable, certaines devant encore être améliorées. Il est en revanche certain que l'entrepôt de demain ne ressemblera pas à celui d’aujourd’hui : son automatisation permettra de gagner en flexibilité et agilité mais surtout en productivité.