Associations cherchent profils avec sensibilité commerciale

Si la quête de sens chère aux Millenials passe de plus en plus par l’engagement associatif, la participation à des actions sociétales via l’entreprise et le bénévolat, le milieu associatif peine toujours à attirer les talents. Pourtant, le fonctionnement des associations se rapproche chaque année un peu plus de celui des entreprises privées, et les rémunérations proposées continuent de progresser afin de capter les professionnels qui pourront soutenir le développement des structures.

C’est ce qui ressort de l’Étude de rémunérations 2020 de PageGroup, qui présente les grandes tendances de rémunérations de 781 métiers, au sein de 24 secteurs.

Quand les associations se professionnalisent

Depuis plusieurs années, les financements publics accordés aux associations sont à la baisse. Ce phénomène force les organisations à but non lucratif à se professionnaliser, en revoyant notamment leurs modes de fonctionnement et méthodes de travail pour plus de performance et de compétitivité. En ce sens, elles adoptent progressivement les techniques du secteur privé afin d’assurer leur mission d’utilité publique. Un changement d’approche qui bouscule quelque peu les habitudes du secteur, et fait émerger de nouvelles demandes sur des profils jusqu’ici peu représentés en son sein.

Les nouvelles stars du milieu associatif

Les Conseillers formation démontrant une certaine sensibilité commerciale font partie de ces nouveaux profils qui prolifèrent au sein des associations. Ils sont aujourd’hui les interlocuteurs de proximité des entreprises adhérentes des OPCO ou des organismes de formation. C’est à eux que revient la mission de développer et fidéliser des portefeuilles d’entreprises, partenaires potentiels de l’association. Les Conseillers formation gèrent l’animation de la relation partenariale avec les acteurs institutionnels et emploi/formation. Pour ce faire, ils doivent pouvoir s’appuyer sur de bonnes qualités relationnelles et une appétence commerciale réelle. Bien sûr, les profils recherchés dans le secteur non marchand auront de préférence des notions des dispositifs et de la législation de la formation professionnelle.

Les Responsables des activités digitales sont également très plébiscités. Dans un contexte de tension fiscale qui amène les donateurs à sélectionner les associations pour lesquelles ils souhaitent s’engager, les organisations doivent pouvoir compter sur une exposition médiatique plus grande, grâce notamment aux canaux digitaux (site web, application, CRM, …) pour assurer leur visibilité et soutenir leurs objectifs de croissance. Les associations se différencient les unes de autres par les valeurs qu’elles défendent, et la communication digitale est un vecteur clé pour les promouvoir auprès des publics cibles.

Le Responsable des activités digitales en association va donc mettre en place une stratégie digitale dans l’optique de construire une expérience Client/Adhérent/Donateur de qualité. Il aura pour missions d’implémenter des outils/services innovants et actions à destination des adhérents, et plus largement du grand public, pour accompagner la performance, et de développer la notoriété de l’association.

D’ici 2025, plus de 700.000 départs à la retraite sont prévus dans le secteur non marchand. Les organisations pourront donc repenser leur structure RH et adapter leurs recrutements en fonction de leurs besoins réels. Il faudra également travailler sur la marque employeur pour attirer des professionnels souhaitant s’engager dans des carrières porteuses de sens. Les enjeux du secteur associatif tendent à se rapprocher de ceux des entreprises privées, mais il est toujours nécessaire de recruter des professionnels qui sont sensibles à l’engagement associatif et aux valeurs qu’il porte, sans que cela soit leur seul et unique moteur,

indique Marie-Hélène Agard, Directrice Senior Public & Non-Profit chez Page Personnel.

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